Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s’engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière … Lire la suite
Archives mensuelles : octobre 2009
Dominique aujourd’hui présente – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Toutes les choses au hasard Tous les mots dits sans y penser Et qui sont pris comme ils sont dits Et nul n’y perd et nul n’y gagne Les sentiments à la dérive Et l’effort le plus quotidien Le vague souvenir des songes L’avenir en butte à demain Les mots coincés dans un enfer De … Lire la suite
Celle de toujours, toute – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Si je vous dis : j’ai tout abandonné C’est qu’elle n’est pas celle de mon corps, Je ne m’en suis jamais vanté, Ce n’est pas vrai Et la brume de fond où je me meus Ne sait jamais si j’ai passé. L’éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux, Je suis le seul à … Lire la suite
Toi la seule – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Toi la seule et j’entends les herbes de ton rire Toi c’est la tête qui t’enlève Et du haut des dangers de mort Sur les globes brouillés de pluie des vallées Sous la lumière lourde sous le ciel de terre Tu enfantes la chute. Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant Ni la paresse … Lire la suite
Nous avons fait la nuit – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Nous avons fait la nuit je tiens ta main je veille Je te soutiens de toutes mes forces Je grave sur un roc l’étoile de tes forces Sillons profonds où la bonté de ton corps germera Je me répète ta voix cachée ta voix publique Je ris encore de l’orgueilleuse que tu traites comme une … Lire la suite
Ma morte vivante – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement J’attends, personne ne viendra Ni de jour, ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-même Mes yeux se sont séparés de tes yeux Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière Ma bouche s’est séparée de ta bouche Ma bouche s’est séparée du plaisir Et … Lire la suite
Prête aux baisers résurrecteurs – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance Il me faut voir entendre et abuser T’entendre nue et te voir nue Pour abuser de tes caresses Par bonheur ou par malheur Je connais ton secret pas cœur Toutes les portes de ton empire Celle des yeux celle des mains Des seins et de ta bouche … Lire la suite
Puisqu’il le faut – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Dans le lit plein ton corps se simplifie Sexe liquide univers de liqueur Liant des flots qui sont autant de corps Entiers complets de la nuque aux talons Grappe sans peau grappe-mère en travail Grappe servile et luisante de sang Entre les seins les cuisses et les fesses Régentant l’ombre et creusant la chaleur Lèvre … Lire la suite
La mort, l’amour la vie – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
J’ai cru pouvoir briser la profondeur de l’immensité Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges Comme un mort raisonnable qui a su mourir Un mort non couronné sinon de son néant Je me suis étendu sur les vagues absurdes Du poison absorbé par … Lire la suite
Surgis – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Surgis d’une seule eau Comme une jeune fille seule Au milieu de ses robes nues Comme une jeune fille nue Au milieu des mains qui la prient Je te salue Je brûle d’une flamme nue Je brûle de ce qu’elle éclaire Surgis ma jeune revenante Dans tes bras une île inconnue Prendra la forme de … Lire la suite