Si je te parle c’est pour mieux t’entendre Si je t’entends je suis sûr de te comprendre Si tu souris c’est pour mieux m’envahir Si tu souris je vois le monde entier Si je t’étreins c’est pour me continuer Si nous vivons tout sera à plaisir Si je te quitte nous nous souviendrons En te … Lire la suite
Archives mensuelles : octobre 2009
Dit de la force de l’amour – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Entre tous mes tourments entre la mort et moi Entre mon désespoir et la raison de vivre Il y a l’injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre il y a ma colère Il y a les maquis couleur de sang d’Espagne Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce … Lire la suite
Je t’aime – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Je t’aime pour toutes les femmes Que je n’ai pas connues Je t’aime pour tout le temps Où je n’ai pas vécu Pour l’odeur du grand large Et l’odeur du pain chaud Pour la neige qui fond Pour les premières fleurs Pour les animaux purs Que l’homme n’effraie pas Je t’aime pour aimer Je t’aime … Lire la suite
Souvenir – Alfred de Musset
J’espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir En osant te revoir, place à jamais sacrée, Ô la plus chère tombe et la plus ignorée Où dorme un souvenir ! Que redoutiez-vous donc de cette solitude, Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main, Alors qu’une si douce et si vieille habitude Me montrait ce chemin … Lire la suite
À Ninon – Alfred de Musset
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime, Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ? L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ; C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ; Peut-être cependant que vous m’en puniriez. Si je vous le disais, que six mois … Lire la suite
À mademoiselle – Alfred de Musset
Ainsi, quand la fleur printanière Dans les bois va s’épanouir, Au premier souffle de zéphyr Elle sourit avec mystère ; et sa tige fraîche et légère, sentant son calice s’ouvrir, Jusque dans le sein de la terre Frémit de joie et de désir. Ainsi, quand ma douce Marie Entrouvre sa lèvre chérie, Et lève, en … Lire la suite
Roses du soir – Renée Vivien
Des roses sur la mer, des roses dans le soir, Et toi qui viens de loin, les mains lourdes de roses ! J’aspire ta beauté. Le couchant fait pleuvoir Ses fines cendres d’or et ses poussières roses Des roses sur la mer, des roses dans le soir. Un songe évocateur tient mes paupières closes. J’attends, … Lire la suite
Les roses sont entrées – Renée Vivien
Ma brune aux yeux dorés, ton corps d’ivoire et d’ambre A laissé des reflets lumineux dans la chambre Au-dessus du jardin. Le ciel clair de minuit, sous mes paupières closes, Rayonne encor Je suis ivre de tant de roses Plus rouges que le vin. Délaissant leur jardin, les roses m’ont suivie Je bois leur souffle … Lire la suite
Elle demeure en son palais – Renée Vivien
Elle demeure en son palais, près du Bosphore, Où la lune s’étend comme en un lit nacré Sa bouche est interdite et son corps est sacré, Et nul être, sauf moi, n’osa l’étreindre encore. Des nègres cauteleux la servent à genoux Humbles, ils ont pourtant des regards de menace Fugitifs à l’égal d’un éclair roux … Lire la suite
Petit poème sur le désir – Renée Vivien
Et je regrette et je cherche ton doux baiser. Quelle femme saurait me plaire et m’apaiser ? Laquelle apporterait les voluptés anciennes Sur des lèvres sans fard et pareilles aux tiennes ? Je sais, tu mentais, ton rire sonnait creux Mais ton baiser fut lent, étroit et savoureux, Il s’attardait, et ce baiser atteignait l’âme, … Lire la suite