Je te l’ai dit pour les nuages Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles Pour les cailloux du bruit Pour les mains familières Pour l’œil qui devient visage ou paysage Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur Pour toute la nuit … Lire la suite
Archives mensuelles : octobre 2009
Les représentants tout-puissants du désir – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Les représentants tout-puissants du désir Des yeux graves nouveaux-nés Pour supprimer la lumière L’arc de tes seins tendu par un aveugle Qui se souvient de tes mains Ta faible chevelure Est dans le fleuve ignorant de ta tête Caresses au fil de la peau Et ta bouche qui se tait Peut prouver l’impossible. Les représentants … Lire la suite
Ses yeux sont des tours de lumières – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Ses yeux sont des tours de lumières Sous le front de sa nudité. À fleur de transparence Les retours de pensées Annulent les mots qui sont sourds. Elle efface toutes les images Elle éblouie l’amour et ses ombres rétives Elle aime — elle aime à s’oublier. Ses yeux sont des tours de lumièresPoèmes de Eugène … Lire la suite
À haute voix – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
À haute voix L’amour agile se leva Avec de si brillants éclats Que dans son grenier le cerveau Eut peur de tout avouer. À haute voix Tous les corbeaux du sang couvrirent La mémoire d’autres naissances Puis renversés dans la lumière L’avenir roué de baisers. Injustice impossible un seul être est au monde L’amour choisit … Lire la suite
Amoureuse au secret – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Amoureuse au secret derrière ton sourire Toute nue les mots d’amour Découvrent tes seins et ton cou Et tes paupières Découvrent toutes les caresses Pour que les baisers dans tes yeux Ne montrent que toi toute entière. Amoureuse au secretPoèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit … Lire la suite
Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie – Louise Labé
Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vive le demeurant De mes courts jours ne m’empêchait envie ; Si m’accolant, me disait : Chère Amie, Contentons-nous l’un l’autre, s’assurant Que jà tempête, Euripe, ni courant Ne nous pourra déjoindre en notre vie ; … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Il n’est pas un instant où près de toi couchée Dans la tombe ouverte d’un lit, Je n’évoque le jour où ton âme arrachée Livrera ton corps à l’oubli. […] Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute S’apaiser le feu du combat, Et que ton sang reprend paisiblement sa route, Et que tu respires … Lire la suite
Les Bijoux – Charles Baudelaire
La très chère était nue, et, connaissant mon coeur, Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores. Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur, Ce monde rayonnant de métal et de pierre Me ravit en extase, … Lire la suite
Elle était déchaussée, elle était décoiffée – Victor Hugo
Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis: Veux-tu t’en venir dans les champs ? Elle me regarda de ce regard suprême Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui … Lire la suite
La chevelure – Charles Baudelaire
Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure ! Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir ! Extase ! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette chevelure, Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ! La langoureuse Asie et la brûlante Afrique, Tout un monde lointain, absent, presque défunt, Vit … Lire la suite