Nous t’avons bien redouté,
Bien haï, bien rejeté,
D’un coeur résistant et sûr,
Par suave excès d’azur,
Par excès de volupté,
Néant sans maux ni défauts;
Mais nous voici bien en peine
Si tu nous rends notre haine.
– Vieille Mort avec ta faux
Viens moissonner les soupirs
De nos esprits sans plaisir…
– Plaignons les heureux, il faut
Qu’ils apprennent à mourir !
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles