Tout le ciel d’été me renvoie
Ton image, dont la vapeur
Monte incessamment de mon coeur.
Ah! que tu sois aussi la proie
De cette mortelle langueur !
– Se pourrait-il vraiment qu’on voie
Faiblir celui qui nous fait peur ! –
N’es-tu pas fatigué d’entendre,
Homme prudent, sage, cruel,
Monter de ce coeur, ivre et tendre,
Comme un râle perpétuel ?
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles