J’aime d’un amour clandestin.
Ce que de toi nul n’a aimé :
Le sourd battement enfermé
De ton coeur et de ton instinct.
Nul n’a songé avec douleur
À ces beaux secrets écorchés
Du mouvement intérieur,
Puissant, indomptable et caché !
– Mais moi je sais que c’est ton sang
Qui te fait net, pur, précieux,
Et mon rêve en ton corps descend
Comme vers de plus sombres cieux…
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles