Je crois que j’ai dû te parler
De ta personne, sans répit,
Et peut-être t’ai-je accablé
Sous tant de pampres et d’épis !
J’ai dû, offensant ton silence,
Mais d’une voix qui passait outre,
Vanter ta raison, ta constance,
Ta chaleur, ta douceur de loutre,
Et ta bonté, et ce cœur droit
Auquel tu veux m’associer…
Mais t’ai-je assez remercié
De l’amour que j’avais pour toi ?
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles