Je ne croyais pas trouver là
Des raisons de souffrir encor !
– Un jardin, son humble décor, –
(Lequel de nous deux a donc tort?)
Mais ton oeil ressemble aux lilas !
Tu sais, je n’anticipais pas,
Je ne m’étais pas dit, vraiment,
Moi qui te combats prudemment,
Qu’à chaque instant, à chaque pas,
Je heurterais mon coeur qui songe
À quelque chose qui fût toi;
Mais j’ai le dédain du mensonge !
Hélas! j’avouerai que je vois
En tout lieu, en tout paysage,
Quelque élément de ton visage !…
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles