Puisque votre moulin tourne avec tous les vents, Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ; Je vous ai trop connus pour être de vos gens. Ne croyez pourtant pas qu’en quittant votre scène, Je garde contre vous ni colère ni haine, Vous qui m’avez fait vieux … Lire la suite
A George Sand (II) – Alfred de Musset
Telle de l’Angelus, la cloche matinale Fait dans les carrefours hurler les chiens errants, Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l’eau lustrale, Ô George, a fait pousser de hideux aboiements, Mais quand les vents sifflaient sur ta muse au front pâle,Tu n’as pu renouer tes longs cheveux flottants ; Tu savais que Phébé, … Lire la suite
A George Sand (I) – Alfred de Musset
Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu !J’ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire, Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire, Au chevet de mon lit, te voilà revenu. Eh bien, deux mots … Lire la suite
A George Sand (IV) – Alfred de Musset
Il faudra bien t’y faire à cette solitude, Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir, Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir. Il faudra bien t’y faire ; et sois sûr que l’étude, La veille et le travail ne pourront te guérir. Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude, … Lire la suite
Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine – Victor Hugo
Puisque j’ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine ; Puisque j’ai dans tes mains posé mon front pâli ; Puisque j’ai respiré parfois la douce haleine De ton âme, parfum dans l’ombre enseveli ; Puisqu’il me fut donné de t’entendre me dire Les mots où se répand le coeur mystérieux ; Puisque j’ai … Lire la suite
La Courbe de tes yeux – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, … Lire la suite
L’amoureuse – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s’engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière … Lire la suite
Dominique aujourd’hui présente – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Toutes les choses au hasard Tous les mots dits sans y penser Et qui sont pris comme ils sont dits Et nul n’y perd et nul n’y gagne Les sentiments à la dérive Et l’effort le plus quotidien Le vague souvenir des songes L’avenir en butte à demain Les mots coincés dans un enfer De … Lire la suite
Celle de toujours, toute – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Si je vous dis : j’ai tout abandonné C’est qu’elle n’est pas celle de mon corps, Je ne m’en suis jamais vanté, Ce n’est pas vrai Et la brume de fond où je me meus Ne sait jamais si j’ai passé. L’éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux, Je suis le seul à … Lire la suite
Toi la seule – Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Toi la seule et j’entends les herbes de ton rire Toi c’est la tête qui t’enlève Et du haut des dangers de mort Sur les globes brouillés de pluie des vallées Sous la lumière lourde sous le ciel de terre Tu enfantes la chute. Les oiseaux ne sont plus un abri suffisant Ni la paresse … Lire la suite