On ne sait si l’amour ressemble à la prière, À la rêveuse pureté, Ou bien si sa vigueur secrète et meurtrière. N’a pour but que la volupté. – J’évoque tendrement ta sérieuse enfance, Son brutal aguerrissement… Mais soudain je m’attache à l’impudique chance Des femmes dont tu fus l’amant ! Poème de l’amourPoèmes de Anna … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
La bonté, n’étant pas l’excès De l’amour, fait souffrir souvent; Tant de douceur est décevant, On doute, on soupçonne, on ne sait. – Ces mots patients, ce besoin De ne pas nuire à ce qu’on aime Interloquent les coeurs extrêmes Qui, pouvant mieux, n’ont pas de soins Envers l’auguste passion Qui hait les élans retenus. … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Un jour où je ne pus comprendre Ton esprit qui songeait au loin, Je me sentis soudain moins tendre, Et peut-être je t’aimais moins. Je te voyais petit, l’espace Me reconquérait peu à, peu, Je regardais ces calmes cieux Où jamais rien ne m’embarrasse. Mais alors tu mis sur mon coeur Ton beau visage sans … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Ami parmi tous les amis, De quoi voudrions-nous nous plaindre ? Aucun destin n’est compromis Si l’amitié n’a pu s’éteindre. Tu penses que seuls les amants, Par la hâte et par les délices, Ignorent le dolent supplice De l’immense désoeuvrement; Crois-tu que les corps et les bouches Rendent le bonheur plus entier ? La passion, … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Tu as ta force, j’ai ma ruse; Ta force est d’être ce que j’aime, Elle est dans ta faiblesse même. – Mais parfois mon instinct plaintif Écoute d’un coeur attentif Ma passion pour toi qui s’use. Tu ne peux t’en douter, sachant Qu’on n’épuise jamais mon âme, Tu n’entends pas mon secret blâme, Ni ce … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Ce n’est pas une tendre chose D’aimer! L’instinct dévorateur Pille l’âme, les yeux, l’odeur, Et puis, lassé, il se repose. – Et l’on regarde doucement Ce qui causa tant de souffrance ! Et l’on est bon, l’on rit, l’on ment, L’on évite tous les tourments À ce faible et fragile amant, À cause de l’indifférence… … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Lorsque l’on n’aime pas, l’on devine, l’on sait Les mérites d’un autre coeur, L’on juge exactement, et, si l’on haïssait, L’on rendrait encor quelque honneur. Mais l’amour, recherchant l’extrême ressemblance, Ne peut jamais se satisfaire, Il tient en vacillant la secrète balance Où se nuit un double mystère… Poème de l’amourPoèmes de Anna de Brancovan, … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Je ne veux pas ta vérité, Ta franchise, tes confidences; L’enchantement de t’écouter Est combattu par ma prudence; Car, si je connaissais vraiment Le charme profond qui t’isole, Je saurais les jours où tu mens, J’épierais le son des paroles, J’aurais cet exigeant instinct De te vouloir exact et probe, Je t’aimerais sans ce dédain … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Sans doute ma vie est plus morne, Et plus stable aussi qu’autrefois. Ce n’est plus l’espace sans borne Que je poursuis; j’assiste à toi. Mais tandis que mes pas s’arrêtent Auprès de ton coeur grave et sûr, Des dieux offensés me regrettent À quelque banquet de l’azur ! Poème de l’amourPoèmes de Anna de Brancovan, … Lire la suite
Poème de l’amour – Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Oui, la douceur est toujours feinte En amour. – Croirais-tu vraiment Que ce brillant contentement Ne masquât pas d’amères plaintes ? Certes tout mon être bénit Ta vie où j’ai mis l’infini, Mais, corps charmant, ô coeur de roche, Toi que j’aime! un constant reproche Émane de mes yeux séduits. Quoi! toujours t’admirer, et puis … Lire la suite