Si je t’aime avec cet excès,
Et cette netteté aussi,
Avec cet oeil adroit qui sait,
C’est à cause de mon pays !
L’illustre Hellade des cigales,
Où, sans doute, aux jeux olympiques,
Se mouvaient tes grâces égales;
Grâces du visage et du coeur,
Force charmante, allègre effort
D’un front qu’ennoblit de sueur
L’élan de l’âme avec le corps !
Platon, Mnasalque, Diotime,
T’eussent entouré de clameurs.
Moi je t’aime, je souffre et meurs;
Reçois ce présent plus intime…
Poèmes de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles