Tu m’as retiré mon orgueil,
Puisque, riante et triomphante,
Je n’ai pas égayé ton oeil !
Tu m’as rendue humble et prudente
Puisque ton soucieux esprit
N’a pas quitté sa triste pente !
Mon front reste à jamais surpris
Puisque mon coeur aux voix ardentes,
En somme, tu ne l’as pas pris !
Poème de l’amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles